Comment les new tech redéfinissent le risk management
Deux thématiques en vogue sont régulièrement citées comme principales sources des évolutions récentes : les algorithmes et les big data, que même les technophobes les plus endurcis ne peuvent aujourd’hui ignorer. L’explosion des puissances de calcul permettent aujourd’hui le traitement de volumes quasi infinis de données (big data) et la résolution de problèmes par des opérations automatisées dont la complexité dépasse largement les capacités du cerveau humain (algorithmes).
La révolution est en marche. Après les travailleurs à la chaîne et les opérateurs de saisie, les machines s’attaquent aujourd’hui aux métiers du tertiaire que d’aucuns jugeaient intouchables : les fonctions de conseillers en assurance, gestion de fortune ou même consultants sont désormais régulièrement remplacées par des algorithmes aux facultés impressionnantes.
Le Risk Management fait définitivement partie des domaines les plus concernés par ce changement de paradigme. La phase de diagnostic des risques, extrêmement friante en informations, en « vieux » tableurs Excel et donc en temps d’analyse se meut en une consultation d’indicateurs en temps réel, alors que les moyens de traitement des risques sont détectés voire même actionnés automatiquement. Les innovations sont donc légion et leurs applications au futur de la gestion des risques infinies.
Pour la gestion des risques liés à la santé, plusieurs applications permettent de détecter des situations à risque et de suggérer, voire déclencher des actions de prévention. Gagnante du prix PERL en 2013, la PME romande DomoSafety SA a ainsi développé un algorithme permettant d’analyser les modes de comportement de la personne âgée grâce à des capteurs. Le logiciel identifie notamment une diminution de la mobilité ou des problèmes de nutrition qui sont immédiatement transmis aux prestataires de soin. La plateforme www.ignilife.com permet quant à elle à ses utilisateurs un autodiagnostic de santé et suggère automatiquement des programmes interactifs en fonction des scores obtenus.
Les couvertures véhicules présentent souvent des fréquences et des gravités élevées pour les compagnies d’assurances. Plusieurs d’entre elles ont ainsi développé des systèmes permettant d’évaluer les conducteurs et de leur proposer des tarifs adaptés aux risques qu’ils représentent, voire la possibilité de se comparer aux autres. C’est le cas de l’assureur anglais Aviva ou de l’Axa-Winterthur qui, après le lancement réussi de son Crash Recorder lance son produit Drive Recorder disponible en Suisse à partir du 27 janvier 2014.
Les catastrophes naturelles et les effets du réchauffement climatique constituent l’une des préoccupations majeures des gouvernements et des entreprises sensibles aux conditions météorologiques. The Climate Corporation a ainsi développé une plate-forme informatique capable de digérer des milliards d’informations et d’alerter par exemple en temps réel les agriculteurs d’un danger météorologique ciblé. Ces informations permettent également d’adapter précisément les primes d’assurance aux risques réels.
Article publié sur le site de Bilan.